ball'amatriciana

Ouais c’est le début du mois, tu vas pouvoir bien manger, sortir et tout !

Ouais trop cool… et non la CAF n’est toujours pas tombée et tes économies accumulées durant l’été n’ont point survécues aux retrouvailles endiablées de septembre. En somme tu es déjà à cent balles de découvert. Il va falloir ruser. Mais ruser ne signifie pas pâtes à l’eau sans sel. Ça ne fait pas saliver et ça ferait tomber par terre un napolitain pur souche « MAcccchè questa cosa ? non è della pasta, è della m***da Dio Cane ! ».

Alors check ton porte-monnaie et file illico avant que le napolitain se rameute chez toi pour faire vendetta de cet affront culinaire. Les pâtes tu as, le sel tu as, le poivre (sait-on jamais) tu as. Il te faut donc cent grammes de lardons (80 ct les 100g) un oignon (30 ct) et deux tomates (50 ct). le tout pour moins de deux balles. C’est bon tu rentres chez toi. Ouf pas de Gianluigi à l’horizon, tu as eu chaud. Là tu t’aperçois que dans tes fonds de tiroirs il y a une sucrette prélevée à la cafétéria de ton bahut, et tu as le fond de pinard que Pierrot a laissé chez toi un obscur matin de la semaine dernière.

Je récapitule tu as :

-des pâtes de type Torti (azy toi-même tu sais que c’est celle que t’achètes)

-un oignon (que tu vas devoir couper en rondelles)

-100g de lardons 1er prix

-deux tomates

-un sachet de sucre

-un fond de vin rouge de type piquette

-un couteau, une fourchette, une assiette.

-de l’huile d’olive ou du beurre ou de la matière grasse.

Primo tu te saisis d’une casserole, tu la remplis d’eau et tu la mets à bouillir avec du gros sel.

Secondo l’oignon. Si tu as un masque de ski prends le, sinon pleure. Tu l’épluches, puis le coupes en deux et tu éminces chaque moitié en tranches grossières. Arrêtes-toi, sèches tes larmes et repars au combat. Dans une poêle rempli de matière grasse tu les fais revenir 10 min à feu doux, en ajoutant au bout de cinq minutes deux cuillerées à soupe de vin rouge.

Tertio, tu lances les lardons dans la bataille, et tu vide la graisse des lardons (si t’es riche privilégie la bonne vieille pancetta des familles) avec une cuillère wesh.

Quadrio ou quatertio (le fond de la bouteille vient de m’attaquer, désolé), tu découpes les tomates en petits carrés et tu les lances dans l’ea… ah non pardon la poêle. Feu moyen t’en as pour 10-15 minutes. Tu sales et poivres et sucres.

Entretemps tes pâtes arrivent à cuisson après avoir été jetées dans l’eau bouillie; un peu avant qu’elles soient al dente, tu les retires de ta plaque de cuisson et les laisses poireauter une minute avant de les transvaser dans une passoire.

Ultimo tu fais revenir les pâtes dans la sauce (si t’as du parmesan fais le revenir aussi, il aime bien côtoyer les pâtes) et voilà pasta all’amatriciana ma gueule!

Jean Balle out.

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